RISING COLOURS EP. 1 - UN RÊVE DE PAVÉS
EP. 1
UN RÊVE DE PAVÉS
RISING COLOURS

Plonger dans l’univers d’une équipe. Vivre aux côtés des cyclistes et du staff. Les accompagner dans leur progression… C’est ce qu’on vous propose de vivre à travers Rising Colours, notre websérie sur la vie de l’équipe Le Col - Wahoo. Pour la 2ème année consécutive, Mavic est partenaire de la jeune formation britannique qui évolue actuellement en UCI Women’s Continental, l’équivalent de la 2ème division professionnelle. Pour cette saison 2022 l’objectif annoncé est clair : participer au Tour de France féminin et accéder au World Tour à la fin de la saison !.
Embarquez avec nous dans l’intimité de l’équipe, au plus près du quotidien de celles qui écrivent l’histoire du cyclisme.
Pour ce premier épisode, nous avons pris nos quartiers aux abords d’Anzegem, en Belgique, au sein du QG de l’équipe à l’approche des courses flandriennes. Ici, chaque village transpire le cyclisme. Ici, les monts comme les secteurs pavés nous plongent dans l’univers si particulier de ces courses mythiques du printemps


Une atmosphère hors du commun
Au moment de pousser la porte de la maison d’entrainement de l’équipe, la première chose qui nous frappe c’est un mélange d’éclats de rires et de discussions à mi-chemin entre l’anglais, le néerlandais et le français : le ton est donné ! Chez Le Col - Wahoo, les coureuses et le staff sont là pour travailler mais il se dégage une ambiance digne des meilleures équipes de jeunes. Tout le monde est heureux d’être là et ça se sent.
Depuis plusieurs années l’équipe propose aux coureuses de venir vivre autant qu’elles le souhaitent dans cette grande maison au cours des deux mois qui précèdent les flandriennes. Au programme, des entraînements bien sûr, mais aussi la possibilité de passer du temps ensemble, d’apprendre à se connaître, de partager les tâches quotidiennes et donc de développer une certaine cohésion. À l’inverse des séjours en hôtel où chacun.e peut regagner sa chambre une fois le repas terminé, ici tout le monde prend plaisir à être ensemble. Le canapé qui sert aux briefings/débriefings connaît le même succès lorsqu’il s’agit de regarder une série ou la rediffusion de la dernière course.


Cette ambiance chaleureuse voire amicale, c’est aussi ce qui ressort lorsqu’on demande à chacune ce qu’elle pense de l’atmosphère de l’équipe : “Lorsque tu es stressée par quelque chose, tu sais que tu peux en parler à n’importe qui dans l’équipe. On a ce sentiment d’être en famille loin de sa propre famille…” (Lizzie Holden).
Pour Marjolein Van‘t Geloof aka “Majo” c’est la même chose : “Je pense que ce qui nous différencie des autres équipes en termes d’atmosphère, c’est que tout le monde est vraiment heureux d’être ici et de faire son travail. Tout le monde se sent presque en vacances mais on est toutes là pour faire la course et être professionnelle en même temps !”
Avoir les moyens de ses ambitions
Si l’ambiance générale est très agréable et détendue lors des temps “off” et des coffee rides, tout le monde est capable de switcher et de changer d’état d’esprit lorsqu’il s’agit de se mettre au travail. Au cours des quelques jours que nous avons passés avec l’équipe, nous avons pu assister au débriefing de course de Noekere-Koerse où l’équipe a joué un rôle majeur pour finalement aller décrocher une très belle 5ème place au milieu des meilleures équipes World Tour. Après avoir consciencieusement re-visionné les images et analysé les aspects positifs, tout le monde se tourne directement vers les axes d’amélioration, et peu importe si c’est une jeune recrue qui fait des remarques à la capitaine de route !


Du côté du staff, on sent également une implication à toute épreuve qu’il s’agisse du directeur sportif Nicolas Marche, fort de 7 ans d’expérience dans le cyclisme féminin ou de Julia Soek, ancienne coureuse pro pendant près de 10 ans. Tous sont là pour œuvrer pour l’équipe et donner le meilleur d’eux-même. Idem du côté des mécaniciens, souvent les premiers levés et derniers couchés, mais aussi extrêmement investis lors de l’une des reconnaissances phare de notre séjour : Paris-Roubaix !
Sur les pavés de l’enfer du Nord, c’était l’occasion pour certaines de revenir sur un terrain qu’elles connaissent bien, et pour d’autres de découvrir ces endroits mythiques du cyclisme. C’est à ce moment précis que l’expertise de Mavic est venue prendre tout son sens, notamment grâce à l’expérience de Guillaume Martin, responsable sponsoring “L’essentiel est que chacune teste les roues et trouve la pression qui lui correspond, en essayant différentes choses et en repassant plusieurs fois sur les mêmes secteurs. Il faut être à l’aise sur les pavés en arrivant vite et en conservant sa vitesse.”


L’année dernière, sur la première édition de Paris-Roubaix dédiée aux femmes, les coureuses de l’équipe n’ont connu aucun incident mécanique (crevaison, casse, etc.). Elles étaient d’ailleurs les seules du peloton à courir avec des pneus d’une section de 32mm, permise à la fois par des pneumatiques adaptés mais aussi par les Cosmic SLR32, dont la section interne est légèrement plus large (et donc plus confortable).
Paris-Roubaix, un rêve d’enfer
“J’ai toujours vu Paris-Roubaix comme la course de mes rêves”. “J’ai vraiment souffert sur tous les secteurs pavés”.
Ces deux phrases de Maria “Tata” Martins résument en quelque sorte ce qui attend les coureuses samedi 16 avril 2022, sur la 2ème édition de Paris-Roubaix femmes. Un cocktail de rêve et d’enfer.


La veille de la reconnaissance, la concentration est à son maximum lorsque Julia, la nouvelle directrice sportive de l’équipe entame le briefing et commence à décrire ce qui attend les filles le lendemain. Tout le monde se retrouvera à quelques kilomètres du premier secteur pavé pour reconnaître les 3 dernières heures de l’Enfer du Nord, la course qui fait souffrir autant qu’elle fait rêver. Rapidement, “Majo” prend le relais, elle qui a participé à la 1ère édition dantesque l’année dernière en allant chercher une superbe 13ème place. Depuis, elle a déjà 5 reconnaissances du parcours au compteur et décrit les secteurs et enchaînements de virages presque les yeux fermés.
Le jour de la course, il ne faudra rien laisser au hasard pour aller chercher un résultat. Mais de quel résultat parle-t-on ? Réitérer la performance de 2021 ? Viser un top 10 ? Pourquoi pas un podium… Ou plus, qui sait ? Lever les bras sur le vélodrome est un rêve qu’on doit s’autoriser à avoir.
Alors le lendemain, c’est une équipe déterminée qui enchaîne les différents secteurs. On fait des essais pour trouver le bon réglage, la bonne position. Les pavés défilent jusqu’au mythique Carrefour de l’Arbre. Là, on passe en “mode course”. Tout le monde donne tout. Tout simplement.


En les regardant, on a les yeux qui brillent et une seule hâte : celle d’être le samedi 16 avril pour assister à ce moment. "Paris-Roubaix, c’est une course qui rentre dans les esprits à jamais”. Cette phrase de Nicolas, le directeur sportif, pourrait résumer à elle seule ce que les filles vont vivre. Alors désormais, il n’y a plus qu’à embrasser cet Enfer du Nord avec le professionnalisme et l’optimisme qui caractérisent l’équipe Le Col-Wahoo pour écrire, pourquoi pas, une ligne de plus de ce mythe du cyclisme.